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Réapprendre à peindre quand on perd la vue, récit du parcours d’un passionné

par Aline Gross le 11-02-2021 à 17:20

Jacques Halon est membre et bénévole à la Fédération des Aveugles Alsace Lorraine Grand Est. Si vous le connaissez probablement déjà pour l’animation des ateliers Voice Over pour l’accessibilité numérique, saviez-vous qu’il a également une grande passion pour la peinture ? Petite interview de ce passionné, et son message pour les personnes déficientes visuelles.

Photo de Jacques Halon dans son atelier en train de peindre avec sa table tournante

La Fédération : Pouvez-vous nous faire une petite présentation de vous et de votre passion pour la peinture ?

Jacques Halon : Je m’appelle Jacques Halon, je vais avoir 73 ans en février.

J’ai toujours aimé peindre en étant gamin. A l’âge adulte, je n’ai pas pu peindre beaucoup car j’avais un travail qui me prenait beaucoup de temps, mais j’ai toujours fait de l’aquarelle. Mon thème de prédilection, c’était les vieilles maisons alsaciennes. Je les prenais en photos puis les peignais en aquarelle du temps où j’étais voyant. Ensuite, j’ai fait de la peinture à l’huile, des natures mortes principalement. Puis, quand est venu la malvoyance, je n’ai pas pensé à la peinture pendant une dizaine année. J’ai donné tous mes outils à quelqu’un qui commençait à peindre, car j’étais sûr de ne plus jamais pouvoir peindre, j’ai donc dû tout racheter quelques années après !

Peinture de Jacques Halon sur fond rouge, avec des éléments stylisés aux teintures bleutées, et des cercles concentriques

F. : Et comment avez-vous recommencé à peindre après ses dix ans ?

J. H. : Un jour, ça m’a chatouillé ! On m’avait parlé de l’association Chef Art’East, qui organisait un dîner dans le noir en novembre 2017 avec l’association Vue d’Ensemble afin de financer un projet photographique pour non-voyants et malvoyants. C’est Richard Guyomard, chef du cercle mixte de la garnison de Strasbourg, qui m’a demandé si ça m’intéressait de peindre durant les trois heures du dîner dans le noir, ce que j’ai accepté avec plaisir. Mon tableau a été vendu pour 1000 € aux bénéfices de l’association Vue d’Ensemble. Cliquez ici pour voir la vidéo de l’évènement réalisée par l’association Vue d’Ensemble, où l’on voit la prestation de Jacques.

C’est comme ça que je me suis remis à peindre. Et depuis, je peins. Surtout en été, mais pas en hiver car je peins dans ma cave et il faut dire qu’il y fait un peu frisquet ! (rires). Par la suite, j’ai aussi peins un tableau à l’occasion des portes ouvertes de CFlou, et la vente du tableau a permis de récolter 750 € aux bénéfices de la Fédération des Aveugles Alsace Lorraine Grand Est !

Je continue depuis à faire quelques expositions, notamment avec d’autres artistes voyants, et les gens sont toujours étonnés de voir un aveugle qui vient accrocher ses toiles à côté des leurs !

Peinture de Jacques Halon sur fond noir avec des traits courbés aux couleurs chaudes, et un rond au centre orange et rouge

F. : Comment exercez-vous cette passion en tant que personne non-voyante ?

J. H. : J’ai dû mettre en route toute une stratégie pour pallier les problèmes que posent le fait d’être non-voyant. Par exemple, je fais des gabarits (un patron, ndlr.), je mets une aiguille dans la toile pour me repérer et j’ai également un mètre audio. J’utilise une table tournante comme ça mon pinceau reste en place mais la table tourne. J’ai dû redoublé d’imagination pour trouver une stratégie répondant à tous les problèmes que je rencontrais.

Ci-dessous un reportage tourné au sein de l’atelier de Jacques :

Reportage dans l’atelier de Jacques Halon

F. : Qu’est-ce que cette passion vous apporte personnellement ?

J. H. : Quand je peins, je suis dans un état second. Dans ces moments, je ne me rappelle même pas que je non-voyant, je suis peintre. J’ai tellement intégré ma façon de faire et bien organisé mon atelier : chaque chose a sa place, j’ai mes repères sur ma peinture et l’esprit complètement dans ce que je veux faire. Quand j’expose, les gens voit autre chose que ce que moi j’imaginais en peignant : chacun a sa propre perception quand il observe mes tableaux. Mon plus grand plaisir, c’est quand les gens me parlent de mes tableaux : en me les décrivant, ils les font vivre à travers leurs yeux.

Peinture de Jacques Halon très graphique, avec un fond de traits alternés noirs et blancs, et un centre coloré aux éléments graphiques variés

F. : Quel message souhaiteriez-vous faire passer aux personnes déficientes visuelles qui nous lisent ?

J. H. : Le message que je veux faire passer, c’est que tout est possible. Il faut persévérer, et pas à pas surmonter chaque problème l’un derrière l’autre. Il ne faut pas voir le problème comme un tout, mais traiter l’un après l’autre les problèmes que l’on rencontre pour avancer, on ne peut pas faire autrement. Quand j’ai perdu la vue, je me suis mis en tête la stratégie suivante : tout d’abord, retrouver mon autonomie au niveau du numérique. C’était mon premier objectif car je travaillais jusque-là tous les jours sur un PC, et passait ma journée devant un PC au bureau. Quand j’y suis parvenu, je suis passé à l’autonomie dans mes déplacements. Je me suis inscrit aux Cannes Blanches et j’ai appris à me déplacer avec une canne. Puis, une fois ce second objectif acquis, ça m’a titillé au niveau de la peinture et je me suis dit pourquoi pas. Maintenant j’y suis arrivé, mais je ne sais pas encore quels futurs objectifs me fixer.

Peinture de Jacques Halon avec des traits joints les uns les autres rouges, jaunes et bleus

F. : Des futurs ateliers peinture à l’Espace Culture et Loisirs ?

J. H. : Je n’ai encore jamais fait d’atelier de peinture à l’ECL. Cela peut peut-être s’envisager si la structure le permet, car quand un aveugle peint, il met de la peinture partout, parfois beaucoup sur les chaussures et par terre ! Si un jour on a un local adéquat et que les membres sont motivés, ce serait avec plaisir que j’accueillerais les gens pour leur faire vivre cette expérience. J’ai toujours aimé partager mes connaissances donc ce serait avec plaisir !

Peinture de Jacques Halon avec un fond orange, des traits stylisés et une spirale fine

F. : Quel est votre prochain projet de tableau ?

J. H. : J’ai un projet en cours : un tableau que je souhaite offrir au service d’ophtalmologie des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (il s’agit du tableau de la photo de couverture de cet article, ndlr). Je l’ai intitulé : « Veuillez nous excuser pour l’interruption définitive de l’image ». Le message que je veux faire passer à travers ce titre original, c’est que quand le diagnostic tombe, et qu’il n’y a plus rien à faire, que des associations comme la Fédération des Aveugles Alsace Lorraine Grand Est existent, et qu’il faut faire le lien avec elle. L’annonce du diagnostic peut être très déstabilisante, on se dit que c’est fini. Dans mon cas, j’ai eu une période de vide, avant que je prenne connaissance de l’existence d’associations qui pouvaient m’aider. Il faut que les soignants prennent le réflexe de faire ce lien, pour apporter de nouvelles solutions au patient quand il n’y en a plus d’un point de vue médical.

Ndlr : Du fait de la Covid, la réception de remise du tableau a dû être repoussée, mais nous vous tiendrons informés de la suite de ce projet.

Peinture de Jacques Halon avec un fond noir en bas et brun en haut, avec des traits courbés bleus, vert, jaune, orange et rouge en dégradé

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